Jean-Bertrand Pontalis
Jean-Bertrand Pontalis, (Paris, 15 de janeiro de 1924 - Paris, 15 de janeiro de 2013), foi um psicanalista, editor e escritor francês.
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- "Precisamos de conceitos. Podemos dificilmente não levá-los em conta. Sem eles não seríamos capazes de chamar mesa esta mesa, este cachorro um cachorro(…) Não poderíamos nem julgar, nem sem dúvida perceber formas, talvez nem amar…Mas precisamos incessantemente livrarmo-nos da influência dos conceitos. Desconfio destes produtos de um pensamento desencarnado, asexual, quando pretendem tudo explicar."
- -"Nous avons besoin de concepts. Nous pouvons difficilement nous en passer. Sans eux nous ne serions pas capables d’appeler table cette table, ce chien un chien(…) Nous ne pourrions ni juger, ni sans doute percevoir des formes, ni peut-être aimer…Mais il nous faut sans cesse nous dépendre de leur emprise. Je me méfie d’eux quand ils prétendent faire toute la lumière, ces produits d’une pensée désincarnée, asexuée."
- - Fonte:«Traversée des ombres » (1957), Éditeur Gallimard, 2003, página 181, ISBN 2070734781
- -"Nous avons besoin de concepts. Nous pouvons difficilement nous en passer. Sans eux nous ne serions pas capables d’appeler table cette table, ce chien un chien(…) Nous ne pourrions ni juger, ni sans doute percevoir des formes, ni peut-être aimer…Mais il nous faut sans cesse nous dépendre de leur emprise. Je me méfie d’eux quand ils prétendent faire toute la lumière, ces produits d’une pensée désincarnée, asexuée."
- "Maupassant mergulhou na demência pouco antes de ser conduzido, em camisola-de-força, na ‘’Casa de saúde’’ do doutor Blanche, onde haviam-lhe precedido Gounod, Gérard de Nerval, Théo Van Gogh, entre outros. Ele teria pressentido esta demência ? Creio que sim, apezar do que muitos puderam dizer, começando pela mãe dele que não queria ouvir falar de loucura. Vejam os títulos de tantos contos seus :’’Carta de um louco’’, ‘’Aparição’’, ‘’Louco ?’’, ‘’Um louco ?’’, ‘’A Louca’’, e, no fim do percurso, ‘’Le Horla’’. Teria procurado evitar, exorcizar o que o ameaçava ?’’
- -"Maupassant a sombré dans la démence peu avant d’être conduit, en camisole de force, dans la ‘’Maison de santé’’ du docteur Blanche où l’avaient précédé Gounod, Gérard de Nerval, Théo Van Gogh, bien d’autres. A-t-il pressenti cette démence ? Je le crois, malgré ce que beaucoup ont pu dire, à commencer par sa mère qui ne voulait pas entendre parler de folie. Voyez les titres de tant de ses nouvelles : ‘’Lettre d’un fou’’,’’Apparition’’, ‘’Fou ?’’, ‘’Un fou ?’’, ‘’La Folle’’, et, en fin de parcours, ‘’La Horla’’. Cherchait-il à prévenir, à exorciser ce qui le menaçait?"
- - "Fonte :"Frère du précédent", Éditions Gallimard, 2006, page 64, ISBN 2-07-077961-0
- -"Maupassant a sombré dans la démence peu avant d’être conduit, en camisole de force, dans la ‘’Maison de santé’’ du docteur Blanche où l’avaient précédé Gounod, Gérard de Nerval, Théo Van Gogh, bien d’autres. A-t-il pressenti cette démence ? Je le crois, malgré ce que beaucoup ont pu dire, à commencer par sa mère qui ne voulait pas entendre parler de folie. Voyez les titres de tant de ses nouvelles : ‘’Lettre d’un fou’’,’’Apparition’’, ‘’Fou ?’’, ‘’Un fou ?’’, ‘’La Folle’’, et, en fin de parcours, ‘’La Horla’’. Cherchait-il à prévenir, à exorciser ce qui le menaçait?"
- " Eu detesto a violência e eis que estou me preparando para escrever um livro sobre o crime. Se a detesto tanto, esta irrupção da violência, é que a temo e tento me proteger dela, como uma criança que se considera livre do pesadelo porque sua mãe preparou-lhe cuidadosamente a cama."
- -" Je déteste la violence et voici que je m’apprête à écrire un livre sur le crime. Si je la déteste tant, cette irruption de la violence, c’est que je la redoute et tente de m’en protéger, tel un enfant qui, après que sa mère a bordé soigneusement son lit, se croit assuré d’être à l’abri du cauchemar."
- - Fonte: «Un jour, le crime », Éditions Gallimard, 2011, page 11, ISBN 978-2-07-013276-8
- -" Je déteste la violence et voici que je m’apprête à écrire un livre sur le crime. Si je la déteste tant, cette irruption de la violence, c’est que je la redoute et tente de m’en protéger, tel un enfant qui, après que sa mère a bordé soigneusement son lit, se croit assuré d’être à l’abri du cauchemar."