Tony Duvert: diferenças entre revisões

Conteúdo apagado Conteúdo adicionado
PeioR (discussão | contribs)
PeioR (discussão | contribs)
Linha 332:
::''Ecrit-on pour les autres ou pour soi? La vieille question est drôle. Quand j’écris, j’ai l’impression que cent mille personnes — qui me veulent tout le bien et tout le mal du monde — épient par-dessus mon épaule, dictent, évaluent, commentent, insinuent, tirent mes cheveux, se chamaillent, hurlent et se taisent d’un coup, braillent à nouveau, piétinent, soupirent, menacent, m’embrassent, me piquent, m’arrachent la chaise, me rassoient, me cajolent, avancent leurs museaux et me mordent au sang : et ces odieux vampires chahuteurs, ces démons, cette foule tyrannique pour laquelle je travaille, terrifié, adulé, saccagé, c’est moi seul.''
:::<div style="font-size:10pt">''Qui est qui?'' p. ?</div>
 
=== Ensaios ===
*Tolerar a sexualidade, como afirmamos fazer, explorá-la e compreendê-la, como fingimos necessitar, seria, no entanto, deixar que ela aparecesse em todo lugar, que se expressasse e se vivesse em todo lugar, em suma, fazê-la florescer a todas as luzes na vida social. E não restringi-la aos livros de moda, às lojas de Pigalle, aos casamentos reais e às portas dos banheiros.
:Não é a aparição de livros « eróticos» ou de produtos « pornográficos» o que demonstra, nesse âmbito, a liberdade, mas pelo contrário a desaparição dos lugares e dos rituais específicos onde a sexualidade, o prazer e o corpo estiveram encerrados. Não é às revistas pornô às que lhes corresponde mostrar desnudos, orgias, sapatões, trepadas de garotos, mas a ''France‑Dimanche'', ''L’Express'', ''Paris‑Match'', ''Tintin'', ''Spirou'' e outras publicações humanistas. Não é aos produtores de filmes X a quem corresponde representar as vidas sexuais, mas aos cineastas que atraem as massas, e às televisões. Não é aos escritores «especiais» a quem corresponde descrever nossos corpos, mas à literatura inteira. Ou se deverá dizer que a sexualidade é intolerável e que deve continuar prisioneira de alguns maníacos que se obstinam a mostrar que ''isso'' existe, enchendo como podem esse vazio da nossa cultura e dos nossos costumes.''
::''Tolérer la sexualité, comme nous le prétendons, l’explorer et la comprendre, comme nous en affectons le besoin, ce serait pourtant la laisser apparaître partout, s’exprimer et se vivre partout, bref, l’épanouir au grand jour de la vie sociale. Et non la coincer entre les livres chics, les boutiques de Pigalle, les mariages princiers et les portes de chiottes.''
::''Ce n’est pas l’apparition d’œuvres « érotiques » ou de produits « pornographiques » qui manifeste, en ce domaine, la liberté, c’est au contraire la disparition des lieux et des rites spéciaux où la sexualité, le plaisir, le corps étaient enfermés. Ce n’est pas aux magazines pornos de montrer des nus, des partouzes, des gouines, des foutages de mioches, c’est à ''France‑Dimanche'', ''l’Express'', ''Paris‑Match'', ''Tintin'', ''Spirou'' et autres publications humanistes. Ce n’est pas aux fabricants de films X de représenter les vies sexuelles, c’est aux cinéastes qui attirent les foules, et aux télévisions. Ce n’est pas aux auteurs « particuliers » de déchiffrer nos corps, c’est à la littérature entière. Ou bien, qu’on dise que la sexualité est intolérable, et qu’elle doit rester prisonnière des quelques maniaques qui s’obstinent à montrer comment ''ça'' existe, et comblent comme ils le peuvent ce vide de notre culture et de nos mœurs.
:::<div style="font-size:10pt">Tony Duvert, «L'Érotisme des autres», ''Minuit'', n.º 19, maio de 1976, pp. 2-12.</div>
 
=== Entrevistas ===